Saison 2024-2025

Les motets de Johann Sebastian Bach se placent au sommet de l’art contrapuntique du compositeur. Ils déploient fréquemment une construction en double chœur et subjuguent par leur variété de couleurs qui illustre richement le sens du texte. En miroir, la Messe à double chœur de Frank Martin présente une rigueur architecturale digne du Cantor de Leipzig, qu’il admirait profondément.

Ce programme met à l’honneur deux compositeurs éminents de la période baroque : Claudio Monteverdi et Giacomo Carissimi. Si le premier est très largement considéré comme le père de l’opéra, le second, rarement représenté sur les scènes de concert, n’en est pas moins talentueux et estimé par ses contemporains

Orgue, instrument de la polyphonie certes mais aussi du foisonnement sonore et qui fût longtemps considéré comme un orchestre à lui seul. D’où cet extrait de l’Oiseau de Feu dont l’orgue essaiera de rendre le dynamisme rythmique, les contrastes de couleurs et les jaillissements orchestraux que la richesse des timbres de Notre-Dame rend possible et qui nous montre que l’orgue peut aussi être l’instrument de la danse et des formes les plus ancestrales.

Franz Liszt fut un mentor pour le jeune César Franck : la mise en regard de la Fantaisie en La du second avec les deux grandes pièces transcrites du premier illustre les points de convergence de ces deux génies. Une filiation existe également entre Franck et Vierne, lui qui avait été l’un des derniers étudiants du maître. Comme une mise en abîme du parcours spirituel de ce programme, les variations sur Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen de Liszt résument le destin d’une cathédrale souffrante puis renaissante.